Felton Post – Novembre 2023

ÉDITO

Le diable est aux vaches!

On ne le dira jamais assez : suivre les marchés, c’est une chose, mais suivre TOUT ce qui se dit sur les marchés, c’est une erreur. Depuis l’année dernière, avec la hausse fulgurante du taux directeur, c’est le cas de le dire, le diable est aux vaches! Dans les médias, on nous rebat les oreilles avec l’impact que cette hausse a dans nos vies, et ce, avec un manque de nuances flagrant, ce qui nuit à notre capacité à filtrer l’information qui est bonne pour nous et à faire fi du reste. Cet amalgame d’information de toutes sortes – guerres, crise climatique, crise du logement, etc. – produit chez plusieurs le sentiment d’être dans une crise permanente dont ils peinent à voir la fin. Le niveau de stress monte et, devant l’incertitude, la tendance semble pointer vers un retour aux produits dits « sûrs » comme les CPG ou l’immobilier – du moins, c’est ce que les médias ne cessent de mettre de l’avant. Quand on est en plein dans l’œil du cyclone, on n’a pas le recul nécessaire pour évaluer les meilleures options qui s’offrent à nous. En fait, même en dehors des situations de crise, on n’est pas toujours à même de le faire; c’est pourquoi les conseillers financiers sont là pour agir comme boussoles. Leur expertise est ancrée dans un solide bagage de connaissances et d’expérience. Alors, si vous avez besoin d’un coup de pouce pour vous aider à agir avec discernement entre deux nouvelles alarmistes, nous sommes là pour vous aider à le retrouver, et ce, peu importe ce qui se pointe à l’horizon financier, dans un souci de planification globale.

À LA UNE

Cet automne, on vous invite à faire un ménage dans vos finances – qui dit fin de l’hiver dit ménage, donc pourquoi ne pas le faire au début aussi?

Avec les taux d’intérêt élevés, le coût de la vie en hausse et le niveau d’endettement qui suit, vos décisions actuelles en matière d’argent pourraient avoir une incidence importante sur votre avenir. Vos conseillers financiers vous proposent donc de jouer aux hygiénistes financiers pour remettre de l’ordre dans vos comptes et dans vos habitudes. Pour ce faire, distinguons quatre tiroirs à dépoussiérer : votre crédit, vos dépenses, votre épargne et votre consommation d’information.

D’abord, un petit coup de balai dans votre crédit s’impose. D’entrée de jeu, il faut comprendre que tous les emprunts n’ont pas la même incidence budgétaire et financière, et ne vous offrent pas non plus la même flexibilité. Autrement dit, avoir une bonne hygiène de crédit, c’est, si possible, ne pas l’utiliser pour ses besoins de consommation primaire, et ainsi en diminuer l’impact. Il faut d’abord s’intéresser aux taux d’intérêt – il est bien sûr préférable d’avoir une dette à 8 % plutôt qu’une dette à 19,75 %.
Le deuxième élément à vérifier est l’obligation financière de cette dette, soit le paiement obligatoire contractuel de cette dette. Même si le remboursement rapide d’une créance diminue l’intérêt payé au total, il vous oblige et vous contraint budgétairement à le faire. Vous vous privez donc de votre pouvoir de choisir entre consommer et investir les dollars supplémentaires.
Puis, en ce qui concerne vos crédits rotatifs, cartes et marges, assurez-vous d’avoir une limite suffisante qui couvre au moins trois mois de coût de vie, et que si ces crédits sont utilisés, ils ne dépassent pas 50 % de la limite établie. Vous préserverez de cette façon votre capacité de réaction en période creuse ainsi que votre fameuse cote de crédit, essentielle pour vous permettre d’accéder à du crédit futur.

L’idée, c’est de constamment optimiser votre crédit pour que celui-ci travaille pour vous et non contre vous.

Ensuite, il est judicieux d’adopter une bonne hygiène en ce qui a trait à vos dépenses. Quand les fins de mois commencent à être serrées ou encore quand notre salaire augmente de manière importante à la suite d’une promotion, il est conseillé de réévaluer la manière dont on dépense notre argent : est-ce plus avantageux de se faire un lunch pour aller au bureau ou de manger au restaurant? D’avoir chacun sa voiture ou d’en partager une, ou encore de la remplacer par un modèle à essence ou électrique? De s’abonner à plusieurs services de diffusion de contenu ou de faire quelques sorties culturelles par mois? Même si certaines réponses pourraient paraître comme des évidences, en vérité, il n’y a pas de bonne réponse qui s’appliquerait à tout le monde. Par exemple, quelqu’un qui ne va au bureau qu’une seule fois par semaine pourrait juger raisonnable, voire plus abordable, de s’offrir un repas au restaurant plutôt que d’acheter les ingrédients nécessaires pour se faire un sandwich et des collations. Bref, au-delà de savoir tenir un budget, il faut être en mesure de calculer son coût de vie personnel, et ce, en fonction de ses propres objectifs : par exemple, de réduire ses dépenses, améliorer la qualité de ses achats ou adopter un mode de vie plus durable.

Par ailleurs, vos dettes ne devraient pas vous empêcher d’adopter une bonne hygiène en matière d’épargne. De manière générale, il faut toujours épargner en premier et de façon systématique : cela signifie notamment de prioriser son épargne avant de se laisser tenter par des achats superflus, et d’essayer d’atteindre les objectifs que l’on se fixe. En fonction de votre situation personnelle, il faut analyser quel outil ou quel produit financier pourrait vous être le plus bénéfique. Pour certains, le CELI ou le CELIAPP pourraient être à favoriser; pour d’autres, les régimes comme le REER ou le REEE seraient préférables. Ou encore, votre stratégie d’épargne pourrait inclure tous ces produits et bien d’autres; c’est du cas par cas, et c’est pourquoi il est important d’établir vos priorités, si ce n’est que pour optimiser votre fiscalité.

On vous le concède, ça fait beaucoup de choses à démêler et à considérer. C’est dans cette optique qu’il faut à tout prix adopter une bonne hygiène de l’information. Comme on le sait, on est dans l’ère de l’information – et de la désinformation! Les charlatans et pseudocoachs en « liberté financière » se multiplient rapidement sur les plateformes sociales. Vous nous direz que ce n’est pas nouveau, et c’est bien vrai, mais, en ces temps d’inflation, de taux d’intérêt élevés et de pouvoir d’achat réduit, certaines personnes vulnérables (qui sont prêtes à tout pour redresser leur situation et se sortir de l’endettement) sont plus à même de se laisser convaincre ou de se faire avoir. Donc, plus que jamais, il est crucial de faire preuve de discernement et de scepticisme. Pour utiliser un bon vieux proverbe de chez nous, si ça semble trop beau pour être vrai, il y a de bonnes chances que ce le soit! Il faut se fier à des sources sûres et vérifiées en tout temps et, en cas de doute, il est toujours préférable de valider le tout avec vos professionnels financiers. Éviter de le faire pourrait s’avérer un luxe que vous ne pouvez pas vous permettre.

Sur ce, bon ménage automnal!

CARTE POSTALE

Est-ce que, pour vous, l’Autriche, c’est juste Mozart, la princesse Sissi, Freud et les schnitzels? C’est tellement plus que ça! J’ai eu la chance de visiter différentes villes d’Autriche récemment, notamment Salzbourg et Vienne, et laissez-moi vous dire que j’ai eu un gros coup de cœur pour ce pays d’Europe centrale, très avant-gardiste à plusieurs niveaux. D’abord, c’est un pays très propre, où circuler à vélo est non seulement sécuritaire, mais encouragé. Ça fait du bien de ne pas sentir de bataille implicite entre cyclistes et automobilistes et de pouvoir explorer le paysage urbain sur deux roues. Pour les amateurs de bonne chère, la culture du vin et de la bouffe est omniprésente et très développée, avec une importance majeure accordée à l’agriculture locale – on trouve énormément de produits autrichiens de grande qualité sur la table. Quant au coût de la vie, il s’apparente beaucoup à celui du Québec, donc pas de surprise au niveau du portefeuille au retour. Côté restos, j’ai été agréablement surpris par la présence d’un code d’allergies implanté à l’échelle du pays. Le pays est également très innovateur du point de vue de l’électrification des transports, et mention spéciale à la qualité de l’eau exceptionnelle! Et comment résister à un pays dont les influences culinaires sont directement issues de la Suisse et de l’Italie : chocolat, café, viennoiseries… Tout y est beau et bon à souhait.

MÉTÉO FINANCIÈRE

Avec le retour du temps froid, voyagez à peu de frais du confort de votre salon en regardant une bonne petite série d’ici ou d’ailleurs.

 

 

Cette infolettre a été rédigée par Patrick Felton et son équipe de chez Felton Finances dans la semaine du 30 octobre 2023.

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